Paléo 2008 ... (samedi 26 juillet)

Après la traditionnelle sustentation dans les diverses échoppes balisant les abords du festival, nous nous sommes assis pour écouter K, qui avait la difficile tâche, comme tant d'autres avant lui, de réveiller les festivaliers présent déjà depuis 5 jours ou ceux qui venaient d'arriver (comme nous).

 

Et il faut dire qu'il s'en est plutôt bien sorti car il avait une belle énergie et il était content d'être là ("le plus beau jour de ma vie…"), enfilant ses chansons avec toujours plus d'énergie, arguant la foule, et finalement se retirant tout en transpiration d'avoir ouvert la grande scène ce samedi …

 

 

Nous nous retirons finalement sous le chapiteau pour aller voir un groupe dont j'avais entendu beaucoup de bien, mais que je ne connaissais pas : The Dø … et ce fut pour moi la découverte de ce samedi au Paléo.

 

Un duo de choc : la finnoise Olivia Merilahti, à pieds nus, très mignonne dans sa robe légère, à la guitare et au chant, avec une voix très haut perchée (peut-être un peu trop, petit défaut qui lasse un peu sur la durée … surtout que lors des passages plus calmes, sa voix se fait feutrée et ça lui va très bien), elle se lance dans des vocalises, hurle ou caresse, avec une énergie débordante … et une certaine sévérité (bein oui, on aimerait bien la voir sourire plus souvent ! ;-)

 

Face à tant de richesse musicale et vocale, on en vient à regretter que l'instrumentation ne le soit pas davantage. Sur scène, le duo s'adjoint bien les services d'un batteur (excellent d'ailleurs), mais il manque la touche d'un ou deux musiciens supplémentaires qui pourraient tisser un écrin de fines mélodies pour envelopper le tout et ce serait juste parfait !

 

Surtout que son compère Dan Levy n'est pas en reste, il joue de la basse, des claviers, hurle au micro, saute, danse, dépense une énergie folle sur ses compositions qui prennent tout à coup une ampleur et une dimension que j'ai de la peine à retrouver sur le disque.

 

Entre les moments de pur rock à l'arraché et les morceaux plus planants, ce fut une découverte et un grand moment de plaisir …

 

Comme la pluie s'est mise à tomber, nous restons à l'abri pour attendre la suite … et quelle suite !!!

 

 

Il arrive avec le déluge, s'assois sur le tabouret avec son harmonica entre les doigts et saisi le public à la gorge. Une heure et des poussières plus tard, tout était dit.

Monsieur Alain Bashung nous livre (à nouveau dirais-je car je l'avais vu aux Francomanias …) un concert magnifique. Il a l'air un peu plus en forme qu'à Bulle, il se tient d'ailleurs plus souvent debout, et sourit car l'accueil du public est à la hauteur de sa prestation. Bashung a été comme partout ailleurs ces derniers mois: dans un état de grâce.

 

Toujours avec les mêmes excellents musiciens : son guitariste d'abord qui tient le groupe d'une main de fer avec sa (ses) guitares qui hurlent ou caressent tel un Jimmy Page déchaîné, un bassiste et un batteur qui assurent la rythmique impeccable, et le violoncelliste qui nappe le tout avec brio et calme, mais aussi parfois avec un son agressif digne d'Apocalyptica ! (j'exagère un tantinet …)

 

Le son est un peu plus brut qu'en mai dernier, avec peut-être un poil moins d'émotion qu'à Bulle où sa fragilité transparaissait dans son interprétation, et il ne fera pas la totalité de son dernier album, préférant, comme il le dit en arrivant, faire découvrir à certains des anciennes chansons moins connues (Osez Josephine, Madame rêve, A perte de vue, La nuit je mens, Malaxe … et même Vertige de l'amour interprété avec humour : «Ceci est un accord en mi. On peut faire une longue carrière avec un accord en mi», ironise-t-il).

Une prestation qui est plutôt intéressante car qui n'est pas la réplique exacte de ce qu'il a fait en début d'année. Il reviendra trois fois en rappel, et encore une fois les frissons de plaisir et d'émotion nous ont tenus d'un bout à l'autre du concert !

Lorsque sa silhouette élégante quitte la scène du Chapiteau, le ciel décide enfin d'en finir avec ses tonnerres et ses larmes.

 

(NB : j'ai piqué 2-3 phrases de l'excellent article du Temps de M.Zacheo, merci à lui ...)

 

Nous pouvons alors nous précipiter vers la grande scène pour voir Vanessa Paradis … et c'est plutôt une bonne surprise. Quoi que l'on dise de ses performances vocales, Vanessa sait s'entourer et cette fois-ci c'est M (Mathieu Chedid) qui est aux commandes et ça s'entend !

 

M a vraiment le petit quelque chose en plus : une guitare très discrète mais super efficace, une formidable rythmique, il est aussi un showman exubérant, à la bonne humeur communicative.

Et les nombreux moments instrumentaux permettent à chaque musicien de s'exprimer librement, pendant que la chanteuse plane à les regarder s'éclater. 

 

En tout cas ce qu'on peut dire de Vanessa c'est qu'elle à l'air de bien s'amuser et ça se sent pendant  tout le concert. Gracile, fraîche, joyeuse et sensuelle, elle aime particulièrement faire chanter le public.

 

Le show est puissant, mais l'ambiance dégagée reste très décontractée, jusqu'au moment où tous les musiciens, Vanessa comprise, viennent taper sur des tambours alignés, où l'on triture les guitares comme plus beaucoup n'osent le faire...

 

Et comme Paléo est la dernière date de sa tournée, Vanessa Paradis, visiblement émue, a un peu de peine à prendre congé du public. Elle appelle tout le staff sur scène et les adieux se multiplient, jusqu'à un dernier «Tourbillon», chanté a capella.

 

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Très jolie rubrique ;-)))<br /> Je n'étais pas au Paléo cette année... alors c'est un plaisir de lire tes commentaires, <br /> Merci !<br /> A propos de K, il est aussi venu enchanter la petite foule de notre super SOIRÉE DE SOLIDARITÉ le 8-08-08 devant le CIO à Ouchy, à l'occasion de l'ouverture des J.O. de Pékin...<br /> J'ai monté une petite galerie PHOTOS de la soirée avec BEAUCOUP DE JOLIES PHOTOS DE K ;-)<br /> C'est ici : http://www.anjoyplanet.com/diapo888/index_3.htm<br /> WELCOME ;-)))
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