Rival Sons & Slash feat.Myles & the Conspirators

  • Yvo

Montreux Jazz Lundi 1er juillet 2019

Programmés avant Slash, les Rival Sons ont assuré de mains de maître leur réputation montante. Aux côtés du chanteur Jay Buchanan, charismatique et habité, à la voix proche d'un Robert Plant ou parfois même de Joe Cocker, le guitariste Scott Holiday assure une bonne partie de l'habillement sonore exigeant, alors que Mike Miley aux fûts et Dave Beste à la basse garantissent une rythmique parfaite, le 6ème membre pour les concerts, Todd Ögren à la barbe très ZZtopienne, habille le tout de ses claviers discrets.

Le son est excellent, et le groupe arrive à faire cohabiter onirisme et sauvagerie avec des compositions originales qui partent dans toutes les directions, on passe d'un rock costaud à la Led Zep à une chanson plus country, mais cette variété ne nuit pas à leur identité qui reste très originale.

 

Arrivent ensuite Myles Kennedy & the Conspirators, puis Slash, toujours avec sa masse de cheveux frisés et son indétrônable chapeau haut-de-forme. Il se la joue assez modeste et impassible à leurs côtés, mais c’est quand même lui le patron, c’est lui qui fait chauffer le chaudron, qui plante le décor avec des riffs tranchants, une virtuosité hallucinante, des mélodies limpides, dansantes et accrocheuses. Dans un déluge de notes, Slash peut faire chanter sa guitare comme une diva,

comme il le montre avec un solo d’une intensité ahurissante au cœur du concert, un bon quart d’heure de pure magie électrique. Alors qu'il joue, il paraît parler à sa guitare, comme s'il la poussait à jouer plus vite, plus fort ou alors il essaye de la dompter en lui parlant tout bas ? qui sait …

Le groupe assure un max, avec Myles, le chanteur aux yeux fins et rusés et sa voix haut perchée - ce qui n'a pas l'air de lui demander beaucoup d'effort car il reste très zen -, Todd Kerns le bassiste qui fait le show en courant de gauche à droite, haranguant la foule de ses grands bras, et qui assure également les BVocals, allant même jusqu'à chanter deux chansons en solo, Brent Fitz à la batterie et aux BVocals, et pour finir le rôle le plus ingrat lorsqu'on est avec un guitar hero, la guitare rythmique tenue par Frank Sidoris.

Juste un peu dommage que le son soit un poil brouillon (moins bon que précédemment), certains solos se perdant dans la masse sonore.
Bref, somme toute une toute bonne soirée pleine de décibels !

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